Un printemps sec suivi d’un été particulièrement chaud et tout aussi sec ont largement avancé le début de la campagne de séchage des maïs dans les silos. Le site de Blaye (33) a ainsi démarré ses séchoirs fin août, tandis qu’Ottmarsheim (68) et Bassens (33) réceptionnaient leurs premières tonnes début septembre.
Une baisse des productions à prévoir
On note d’ores et déjà, en plus de la précocité, une baisse de production parfois importante, le potentiel ayant été érodé par des stress hydriques et thermiques.
Si les prix des maïs restent heureusement soutenus, la crise énergétique actuelle vient elle aussi peser sur le séchage en entrainant une augmentation sans précédent des barèmes, induisant un certain attentisme des agriculteurs.
économies d'énergies grâce aux températures clémentes & à un taux d'humidité faible
Pour l’heure, les humidités constatées sont très basses, souvent inférieures à 20% dans l’ouest et autour de 20-23% dans l’Est, et devraient encore baisser. Cela facilite le séchage et réduit considérablement la consommation de gaz.
Autre facteur d’économie : les températures clémentes de septembre et l’ensoleillement généreux facilitent la montée en température des séchoirs, réduisant d’autant la consommation.
une bonne qualité attendue
Cette année, la qualité amidonnière sera au rendez-vous : le maïs « Classe A » du Sud-Ouest et les maïs amidonniers de l’Alsace seront de bonne qualité.
Il y a en effet un lien entre la teneur en amidon, le taux d’humidité lors de la moisson et la température utilisés lors du séchage. Plus les températures de séchage sont basses, plus le potentiel en amidon est préservé. Compte tenu des faibles humidités de la campagne, les séchoirs tournent avec des températures très basses, parfois seulement 60° contre 100 à 110 habituellement.
Les séchoirs dont nous disposons sont également à double étage de chauffe : l’air ambiant est réchauffé une 1ere fois, injecté à travers la nappe de maïs, puis réchauffé une deuxième fois avant d’être à nouveau injecté entre les grains.
Dans la majorité des cas cette année, seul 1 étage de chauffe est utilisé. L’économie de consommation peut ainsi atteindre 5 à 7%.